La cabine envoie les aigus dans un double cornet et les graves dans un boomer surmontant un tambour comportant des évents qui laissent s’échapper le son. Cornet et tambour sont rotatifs, ce qui provoque un effet tremolo : l’auditeur perçoit le son plus fort lorsque l’une ou l’autre bouche du cornet et/ou l’un des évents du tambour sont face à lui, que lorsqu’ils se trouvent sur les côtés ou à l’opposé.
L’effet Leslie ne se résume cependant pas à un simple trémolo : d’une part cornet et tambour ont chacun leur propre système d’entraînement, et d’autre part, la cabine propose deux vitesses, l’une lente, l’autre rapide. Au moment où l’on va passer de l’une à l’autre, cornet et tambour vont accélérer différemment et ne vont donc pas mettre autant de temps pour se stabiliser, créant de multiples variations de l’effet. Cela est aussi vrai dans le cas d’une décélération. C’est pourquoi de nombreux organistes aiment à changer sans arrêt de vitesse. Simple conséquence de ce qui précède : deux cabines différentes ne sonneront pas de manière identique. Si, à l’instar des frères Vaughan ou de Billy Gibbons, vous voulez brancher votre guitare sur une cabine Leslie, vérifiez qu’elle est nantie d’une pédale combo (préampli/pédalier de contrôle) et sachez que les meilleurs résultats s’obtiennent en vitesse rapide (sauf sur morceau très lent) et sur des modèles à lampes dont la saturation est plus belle.
Bien entendu, il existe des appareils moins encombrants rendant les mêmes services, même si aucun d’eux n’égale l’originale. Avec beaucoup de chance, vous trouverez peut-être un fou pour vous céder son rack Dynacord, appareil imitant une cabine à la quasi perfection. La Dunlop Rotovibe, le Korg G4 ainsi que le Prescription FX sont également très performants.