Le Grunge objet du présent test reprend d’ailleurs l’appellation de l’une d’elles. La bête est un 15W made in USA, deux canaux, à transistors, équipé d’un 8" maison fonctionnant sous 8 ohms. La finition est digne d’éloge : vinyle bleu épais, cornières crantées, grosse poignée, toile avant résistante, rien n’est laissé au hasard, rien n’est de guingois, bref, tout va bien. Côté réglages rien que de très classique, un volume pour le canal Clean, un drive (nommé grunge) et un volume pour le canal Distortion, plus une égalisation trois bandes commune aux deux. Un switch permet de basculer d’un canal à l’autre et, en pinaillant on pourra regretter l’absence d’une prise footswitch que la destination domestique de l’appareil (renforcée par la présence d’une prise casque) rendait superfétatoire.
En son clair, le Grunge respecte votre son, l’égalisation est souveraine et les 15W de l’engin ne sont pas anémique. On constate une bonne tenue des basses et une grande efficacité des médiums. Sur le canal saturé l’ampli révèle un caractère bien trempé, saturant même lorsque le drive est à zéro. En le poussant, on ne fait que salir le son ce qui est tout à fait bienvenu vu le genre visé, mais on ne change guère le taux de saturation. Mieux vaudra pour cela baisser le volume de la guitare. Encore une fois les mids jouent leur rôle et les trois réglages d’égalisation donnent des résultats musicalement intéressant tout au long de leur course. Le seul réel problème vient de ce qu’on ne peut trouver une égalisation satisfaisante pour les deux canaux, les résultats différant vraiment trop.
Le Grunge est un ampli bien conçu, bien fabriqué qui conviendra au débutants comme à ceux qui recherchent un ampli d’intérieur et ne veulent pas se ruiner.