Au premier contact, on a beaucoup à redire sur la présentation : pas très glamour, le VGS50 est enclos dans une coque en plastique moulé, heureusement posée sur un socle métallique (qui n’agrippe pas vraiment certains sols), certaines touches de sélection sont plus hautes que les autres ou carrément de guingois, Dod peut mieux faire et l’a déjà prouvé. De même placer les stries de ventilation de la lampe juste sous la pédale d’expression ne semble pas très judicieux : il suffit de marcher dans du mouillé pour mettre de l’eau sur la lampe. Ceux qui pensent que ça n’arrive jamais devraient faire au moins une fête de l’Huma (ou autre festival "champêtre") sous la pluie...
C’est dommage parce que l’intérieur semble mieux conçu ; comme souvent l’appareil fonctionne selon trois modes plus un : Performance (live), Edition et Tuner. Le plus est un mode Learn-A-Lick permettant d’enregistrer un passage et de le réécouter pour le travailler. Le seul problème vient de ce que ce mode ne possède pas de commandes spécifiques on appuie donc sur Bank pour enregistrer et il faut guetter des messages cabalistiques sur l’affichage LED ce qui rend le tout un peu fastidieux. Dans le mode Performance on sélectionne les presets par banques de trois au pied, et on dispose d’un potard de volume général très utile suivant où l’on joue. La pédale d’expression suivant l’affectation choisie (parmi neuf possibles) agira sur le volume, le temps de delay, le niveau de l’effet, servira de wah etc. En mode Edition, on apprécie la suite de touches située en bas du tableau de bord, donnant accès directement à chaque module : niveau du preset, reverb, delay, effets de modulation, noise gate, les trois égaliseurs, disto, compresseur et affectation de la pédale. Une fois dans le module souhaité on sélectionne un paramètre grâce à la touche Parameter Select, on le modifie à l’aide l’encodeur en vérifiant ce qu’on fait sur l’affichage LED et on sauvegarde avec le Store. Classique mais simple et efficace. Côté sons, les effets sont très bons, très agréables et remplissent bien leur office de coloristes. Autre bonne surprise, les sons de base clairs, crunchs ou saturés sont plutôt bons tant qu’on ne met pas la lampe en jeu. C’est là le paradoxe de cet appareil. Mieux vaut se passer de la lampe si on veut avoir des sons chauds et sympas. Avec elle, le son tord trop, et se médiumise bizarrement. La connectique se compose d’une entrée instrument, deux sorties audio (gauche et droite) plus une sortie casque et une entrée pour brancher un Walkman ou autre baladeur CD de manière à pouvoir jammer avec et une entrée alimentation 9VAC (fournie).
Le VGS50 est un pédalier convivial, aux performances plutôt honnêtes qui souffre juste d’une présentation un peu terne.