Comment expliques-tu cette longévité ?
Je n’ai pas d’explication, j’y ai souvent réfléchi et je suis le premier étonné. Je pense que ça vient de ce qu’on continue à prendre du plaisir à jouer ensemble, à composer ensemble...
Après toutes ces années comment qualifierais-tu la relation avec les deux autres ?
C’est une famille. On est ensemble depuis si longtemps et ça a été une famille dès le début.
Tu avais quel âge au début ?
J’avais 18 ans quand j’ai rencontré Jerry pour la première fois, 19 ans quand on a vraiment commencé. Jerry a quatre ans de plus que moi et Doug a dix ou onze ans de plus que moi.
C’est marrant parce que je l’ai rencontré au Namm cette année (2008 NDR) il n’a pas l’air d’avoir cet âge-là...
Oui je sais, il défie toutes les lois connues qui régissent l’être humain. Doug est une anomalie (rires), il a toujours paru beaucoup plus jeune que son âge.
La musique de King’s X comporte depuis toujours deux influences majeures, l’une très Beatles qui vient plutôt de toi et l’autre plus funky/soul/Hendrix qui vient de Doug. Vous êtes d’accord avec ça ?
Je vais vous surprendre mais ça n’est pas vraiment comme ça que ça se passe entre nous. J’entends souvent ça mais j’ai grandi en écoutant une station de funk locale dans ma ville natale et c’était ma radio préférée. J’adorais le funk. Et beaucoup de chansons très « Beatles » de notre répertoire ont été écrites par Doug. Je sais que ça parait étrange mais c’est comme ça même si beaucoup de gens ont le même raisonnement que toi.
Ca vient peut-être de vos albums solos. On retrouve le versant Beatles dans les tiens et le côté funk/Hendrix dans les siens
Ça s’explique très simplement : dans mes albums je chante toutes les chansons et je n’ai pas la voix bien soul de Doug. Moi j’ai vraiment une voix de blanc, très orientée Beatles justement. Je dois faire avec ce que j’ai, alors que dans King’s X, je peux écrire des trucs plus funky, plus heavy parce que je sais que Doug sera là pour les chanter. Très souvent les gens sont étonnés d’apprendre que Doug a écrit un titre qu’ils m’attribuaient parce qu’il sonnait plus Beatles et inversement.
Vous êtes donc tous deux plus tout-terrain que ce qu’on imagine. Et Jerry de quelle manière influence-t-il la musique de King’sX ? Je trouve qu’on l’oublie un peu trop souvent dans les interviews donc parlons-en.
Jerry, c’est le troisième ingrédient du groupe sans lequel King’sX ne serait pas King’sX.. Je me rappelle la première fois que je l’ai entendu jouer, j’ai halluciné. C’est un des meilleurs batteurs que je connaisse et je me souviens avoir été très excité de savoir que j’allais jouer avec lui quand on a monté le groupe. Il chante aussi. Jerry a vraiment un style très personnel et il l’intègre dans King’sX.
On pourrait dire ça de chacun d’entre vous d’ailleurs : Doug a un son et un jeu à lui et ce qui te rend différent c’est que souvent tu vas jouer une partie ou un chorus de manière inattendue, disons autrement que le guitariste standard. Est-ce travaillé ou ça vient comme ça ?
Merci. Je dirais que pour chacun de nous trois c’est devenu quelque chose de naturel au fil des ans. Quand nous avons commencé nous voulions vraiment être différents, faire quelque chose d’original. Mais la vérité c’est que nous prenions simplement des trucs qui avaient déjà été faits que nous tournions à notre sauce en poussant un peu les choses à leurs limites. On appelait ça « original » mais en réalité on suivait les autres. A un moment j’en ai eu assez et j’ai décidé d’écrire ce que j’avais en tête, quoi que ce soit... et d’ignorer les formats du type radio ou MTV, d’ignorer les règles du style il faut un couplet et un refrain et telle ou telle structure. Et je me suis rendu compte que j’étais beaucoup plus heureux de ce que j’écrivais de cette manière. Quand j’ai fait écouter ça à Doug et Jerry, ils ont craqué et on s’est dit qu’on n’avait pas besoin de suivre des règles, qu’on était libre d’écrire ce qu’on voulait. Je pense qu’on le savait tous les trois depuis le début mais que c’est quelque chose qu’on avait perdu de vue en chemin. Donc on est revenu à l’essentiel de ce qu’on aimait nous, et qu’on avait vraiment envie de faire et là, tout d’un coup, on a vraiment sonné différent et original.
Beaucoup de vos fans en France et ailleurs pensent que King’s X n’a pas eu le succès qu’il méritait. Cette originalité dont on vient de parler en serait-elle la cause ?
Je ne sais pas... Évidemment ce serait plus confortable pour moi de répondre oui ; Mais beaucoup des choses qui sont devenues très populaires dans la musique allaient plutôt contre les règles établies, et beaucoup de grands succès ont fait preuve d’une grande originalité. Donc j’aimerais pouvoir te répondre « oui » mais ce ne serait pas honnête.
Soit les gens aiment ce que tu fais soit non. Beaucoup de gens apprécient notre travail mais pas dans les proportions qui amènent à d’énormes succès. Je suis très reconnaissant du fait que les gens nous écoutent comme ils le font, que nous ayons un noyau de fans suffisant pour nous permettre de continuer à faire des albums. Ça me rend plutôt heureux en fait.
En France ce noyau de fans est plutôt constitué de musiciens...
Oui c’est la même chose aux USA et je crois un peu partout où nous avons des fans.
Dans ton jeu de guitare on note également des influences très folk non ?
Oui j’ai joué de l’acoustique en grandissant et pendant très longtemps l’acoustique a été pour moi aussi importante que l’électrique. Donc j’ai des influences bluegrass et folk, plus folk-rock d’ailleurs, des gens comme James Taylor ou les premiers Dan Folgerberg, c’est du rock mais avec des bases acoustiques, j’adorais ce genre de musique. C’est en moi, absolument.
Et tes héros électriques ?
Ouh... la liste est plutôt longue. Je vais essayer de ne pas trop en oublier... En tout début de liste je mettrais John Lennon et Georges Harrisson parce que personne n’a eu plus d’influence sur mon jeu que ces deux-là. Quand j’étais plus jeune, la musique de Phil Keaggy m’a aussi poussé à m’améliorer. Sinon Robin Trower, Brian May, et même Ace Frehley. Eric Johnson, j’en oublie certainement...
Tu joues des licks à la Brian May sur Broke d’ailleurs, non ?
(il est mort de rire) Oui bon, juste au cas où quelqu’un prendrait ça au sérieux, c’était vraiment pour rigoler...
Depuis un moment, et dans XV notamment, j’ai l’impression que ton jeu s’est épuré, simplifié. Je pense à Broke par exemple...
C’est vrai. En fait il y a deux ou trois ans est sorti un set de 4 CD de Free avec, entre autres, un concert inédit, du moins je ne l’avais jamais entendu avant. Ce show est un des plus grand concert de rock que j’aie entendu depuis longtemps, vraiment étonnant et je l’ai écouté quasiment en boucle pendant une année entière. Ce qui m’a surpris, c’est à quel point j’adorais les parties de guitare et à quel point elles étaient simples. Tout était dans le feeling, dans le fait de jouer les bonnes notes au bon moment et pas de faire le show pour le show. Ça a vraiment eu beaucoup d’impact sur moi. Je n’ai pas vraiment décidé de jouer plus simple mais d’avoir autant écouté Free a influencé ma manière de jouer.
Tu t’es accordé comment sur cet album ?
La plupart du temps en standard mais un ton en dessous (Ré Sol Do Fa La Ré) et le même avec la grosse corde en Do, Dropped C.
Il me semble qu’avant tes accordages étaient plus variés.
Oui j’ai utilisé beaucoup d’accordages alternatifs. Mais chaque fois que tu utilises un nouvel accordage, ça veut dire une guitare de plus à emporter en tournée. Et finalement ça devenait contreproductif en scène à cause de tous ces changements de guitares qui cassaient le rythme du show. Avoir besoin de dix guitares pour un concert, c’est un vrai cauchemar. Donc j’ai arrêté avant de devenir dingue. (rires)
Du coup vous avez retravaillé certains titres avec un accordage standard ou vous les avez écarté du set list ?
En fait on a décidé de ne plus jouer en scène que les morceaux qui sont dans un des accordages standards que j’ai mentionné ce qui représente quand même la grosse majorité de nos chansons. Cela fait qu’on peut toujours jouer des morceaux tirés de n’importe lequel de nos albums et qu’on n’a pas non plus eu à retravailler quelque titre que ce soit.
Restons sur ce passage des albums à la scène. Il y a souvent dans vos chansons plusieurs parties de guitares ou beaucoup de voix différentes. Comment adaptez-vous pour la scène où après tout vous n’êtes que trois ?
Chacun de nous occupe une grosse partie de terrain (rires). C’est une question qu’on nous pose souvent, on nous a même parfois accusé d’utiliser des bandes en scène, ce que nous n’avons jamais, mais alors jamais fait. Ce que vous entendez en concert c’est ce que nous jouons et rien d’autre ; nous n’avons jamais utilisé le moindre sample, la moindre piste préenregistrée. Nous croyons vraiment au fait d’être un vrai groupe live, à la magie du moment, à l’instar de groupes comme Led Zeppelin qui a toujours fait comme ça. Ça oblige chacun à couvrir sa part de terrain et pour en revenir à la guitare, je m’arrange souvent pour suggérer une deuxième partie de guitare pendant que je joue la partie principale. Nous faisons cela tous les trois à tous les niveaux, ce qui fait qu’on est tous très occupés sur scène.
Parfois, ça ne sonne pas tout à fait comme sur l’album puisqu’en studio on peut faire des overdubs, mais si vous modifiez légèrement une partie de manière à en suggérer une deuxième, ça marche assez bien la plupart du temps. C’est comme une réduction de plusieurs parties en une et souvent d’ailleurs j’arrive à une partie de guitare que j’aurais bien aimé enregistrer comme ça (rires).
As-tu déjà réalisé un DVD pédagogique ou donné des clinics ?
Oui j’ai fait des clinics surtout en Asie d’ailleurs ces dernières années. J’ai aussi un élève à qui je donne des cours. Je pense qu’à un moment il faudra bien que je fasse quelque chose comme un DVD parce pas mal de gens m’y poussent depuis pas mal de temps et j’espère pouvoir le faire un peu plus tard cette année.
Sur XV vous travaillez pour la deuxième fois avec le même producteur...
Oui Michael Wagener c’est un producteur très prolifique connu pour son boulot sur des groupes heavy rock.
Pourtant vous avez enregistré plusieurs albums sans producteur...
C’était plus par nécessité que par choix. Nous étions chez Metal Blade Records à l’époque avec des budgets d’albums très serrés. Nous ne pouvions pas nous payer les services de producteurs comme Michael. Lorsque nous avons signé avec Inside Out nous avons décidé de refaire les choses comme il le fallait. Michael est venu à un de nos concerts, nous étions très excités à l’idée de le rencontrer car nous sommes tous trois de grands fans de son travail. Et voilà qu’il nous déclare qu’il serait très heureux de faire un album avec nous. On a dit banco tout de suite.
Que vous apporte-t-il ?
Quand on enregistre tout est question de chimie parce qu’on travaille sur des choses très personnelles dans lesquelles chacun s’investit à fond. Michael arrive à installer un climat serein, une chimie positive. Lui-même est quelqu’un de très agréable, c’est un type bien et il arrive à tirer le meilleur de tous ceux qui travaillent avec lui, c’est son grand talent.
Une chose m’a surpris aussi. Vous avez déclaré que pour cet album vous aviez composé les titres avant de rentrer en studio. J’ai du mal à croire que ce n’était pas le cas pour les albums précédents.
En réalité ça a été le cas pour environ six albums. Nous avons tout composé en studio. La démarche, intentionnelle, était que le disque reflète exactement le point où nous en étions à ce moment. Nous l’avons fait donc pour six albums et je suis très content du résultat, de ce qui est sorti de ces expériences. En même temps quelques-uns de mes morceaux favoris viennent d’albums que nous avions préparés avant d’entrer en studio Pour XV, on a décidé de revenir à cette méthode pour ne pas nous encroûter et aussi, parce qu’à force de travailler toujours de la même façon on finit par perdre la créativité. Il faut changer régulièrement pour rester en forme.
Tu pourrais situer approximativement ces périodes ?
Nous avons composé avant d’entrer en studio sur tous nos premiers albums, puis, sur Dogman et Ear Candy nous sommes arrivés avec des morceaux prêts mais nous les avons beaucoup retravaillés en studio. Ces deux albums constituent la transition en quelque sorte. Les albums suivants ont été composés en studio jusqu’à celui-ci, XV.
Il y a beaucoup de refrains qui sonnent comme du gospel, Pray, Broke, Go Tell Somebody comme s’ils étaient chantés par un choeur d’église...
Oui absolument, c’était l’idée. Surtout sur Go Tell Somebody, où on a intentionnellement voulu recréer ce type d’ambiance. On a refait des pistes sur le refrain encore et encore en chantant différentes parties en changeant nos voix pour faire comme si on était beaucoup plus nombreux. On s’est bien marré...
Vous enregistrez la base de chaque chanson live ?
Oui, on s’arrange toujours pour enregistrer les parties de base ensemble, en se voyant, pour garder le côté humain. Le but principal étant de se connecter émotionnellement avec la batterie pour avoir au moins une partie de batterie qui vit. Et le côté magique c’est qu’en général on peut garder les trois instruments de ces parties de base.
King’s X est connu pour un son assez massif mais en écoutant les parties de guitare on se rend compte que tu joues avec des sons plutôt crunch ou crunch poussés qui te permettent de jouer aussi bien des arpèges larges et sonnants que des riffs bien ramassés et bien rentre dedans. Comment fais-tu ?
Je ne sais trop quoi répondre... C’est un truc qui est là depuis que j’ai commencé à jouer électrique. Chaque fois que j’ai changé d’ampli ou de guitare, évidemment il y avait des variations, mais j’ai toujours eu ce mélange de clarté et de heavy sound. Je crois honnêtement que comme pour Alex Lifeson, Brian May ou même les Beatles, c’est une question de technique de main, de doigts, ça vient des doigts.
Quelle part a pris le son de Doug dans la constitution du tien ?
Nous essayons tous deux d’avoir le son le plus massif possible sans marcher sur les pieds de l’autre. Car s’il met trop d’aigus dans son son de basse et que moi je pousse les graves sur la guitare, on s’est rendu compte qu’on arrivait à un son pas si monstrueux que ça et même plutôt boueux, parce que les fréquences s’annulent. C’est l’erreur la plus commune quand un groupe enregistre pour la première fois. Chacun essaie d’avoir le meilleur son possible individuellement et tous se demandent pourquoi le mélange de tout ça sonne moyennement. C’est pas comme ça que ça marche : il faut vraiment penser en terme de fréquences et de complémentarité. C’est ce travail que nous avons poursuivi tout au long de notre carrière, ce n’est pas évident car on est toujours sur le fil. Le truc c’est d’être toujours plus puissant ensemble même si cela implique de l’être moins individuellement.
Tu joues toujours sur tes Yamaha Signature ?
Non, je joue toujours sur Yamaha mais tout ce qu’on a fait ces dernières années a été enregistré avec des AES (type Les Paul NDR). Au début de King’s X j’utilisais une Les Paul que j’adorais, ensuite j’ai switché vers des guitares équipées de simples et donc, ces dernières années, sur des AES avec des doubles. Peut-être que je reviendrai aux simples pour le prochain album ou à une combinaison de simples et de doubles. Mais bon j’avoue que c’est un peu inhabituel d’avoir un modèle signature et de ne pas s’en servir (rires).
Tu utilises des amplis Randall ?
Oui mais je joue uniquement sur leur modèle tout lampe que j’aime vraiment beaucoup.
Celui à modules ?
Oui, comme tu le sais chaque module comporte deux lampes de préamplification et est fait pour obtenir tel ou tel type de son basé sur tel ou tel ampli. C’est un peu de la modélisation hardware contrairement à la modélisation habituelle qui est purement logicielle.
Et pour les effets ?
Je n’emploie plus de pédales, j’ai un contrôleur MIDI assez basique qui me permet de piloter deux multieffets en rack, des Line 6 à modélisation, un pour les delays et l’autre pour les effets de modulation.
Finalement tu reviens vraiment à l’essentiel, moins d’accordages différents, des parties moins complexes, plus épurées et un seul pédalier sur scène...
Oui tu as raison, je reviens à ce que je faisais quand j’étais plus jeune, jouer. Le truc c’est que j’étais arrivé à un point où à force de penser aux harmonies vocales, tout en me rappelant les paroles, tout en jouant telle ou telle partie de guitare alambiquée, tout en switchant deux ou trois pédales, avec le niveau de concentration que ça implique, eh bien je ne m’amusais plus et je n’arrivais même plus à y insuffler suffisamment de feeling. Ça a fini par me rendre « malade » et je me suis dit : « Ok simplifie tout ça et retrouve le plaisir de jouer ». Et vraiment ça m’a fait du bien de me recentrer sur le jeu.
Une question un peu hors sujet mais que je me suis souvent posée : le chorus de Moanjam sur Faith Hope and Love c’est bien un one shot ?
Oui à l’époque on ne disposait pas de copier/coller c’était des gros magnétos à bandes et si tu écoutes attentivement tu entend des imperfections techniques dans ce solo. Ce côté live on n’aurait pas pu l’avoir non plus avec des overdubs car on a toujours tendance dans ce cas à vouloir trop ajuster ou à le faire de façon non naturelle et ça s’entend. J’ajouterai juste que la grande majorité des solos que j’enregistre sont d’un seul tenant et très souvent les gars (les deux autres membres du groupe NDR) me demandent de garder les solos que j’ai fait pendant l’enregistrement de base celui qu’on fait à trois, des solos que je joue instinctivement sans trop y réfléchir.
Tes projets personnels, Platypus et The Jelly Jam sont toujours en train ?
Pas de projets à court terme mais ça ne veut pas dire qu’on ne fera plus rien il y a même de bonne chances qu’on fasse un album avec The Jelly Jam, mais pas dans l’immédiat.
Un conseil aux jeunes guitaristes ?
Mon conseil principal c’est prenez du plaisir, amusez-vous, c’est le moteur principal. Jouez ce que vous aimez, ce qui vous intéresse car plus on s’amuse, plus on est productif, plus on progresse. Il faut prendre le mot « jouer » au pied de la lettre et ne pas se prendre la tête, tout vient tranquillement à force de pratiquer.
On entend en France des rumeurs comme quoi King’s X est un groupe chrétien, que le X est en fait une croix... De plus certaines paroles comme celles de Legal Kill (anti avortement) vont dans ce sens. Que répondez-vous à tout ça ?
On ne s’est jamais, jamais, jamais considéré comme un groupe chrétien et l’histoire du X/croix c’est la première fois que je l’entends (rires). C’est une référence à un jeu de tag au Texas qui date des années 50. Concernant les paroles, nous écrivons ce que nous pensons, ressentons, croyons à certains moments de notre vie et, honnêtement, ces convictions ont changé au long des années, Nous essayons d’être libre artistiquement, honnêtes et d’être un bon groupe. De plus, chacun de nous trois a des convictions différentes, même si nous partageons un noyau de valeurs commun et nous ne nous soucions pas de nos croyances religieuses quand nous travaillons pour le groupe. Cela étant, tout ce que chacun d’entre nous a écrit, aussi longtemps qu’il l’a fait honnêtement, sincèrement, que ça vient du fond de son coeur, au moment où il l’a fait, nous ne mettons aucune limite et nous l’assumons.
Voilà j’ai vraiment adoré faire cette interview, j’aimais déjà beaucoup King’s X et après avoir discuté avec deux de ses membres, je les apprécie encore plus.
Judge Fredd